25 février 2016

Retour à Auckland et son univers impitoyable.



Jours 172 & 173 
Mardi 3 & mercredi 4 mars

Surprise, surprise, aujourd'hui on remonte dans le bus pour un interminable trajet retour de 10h jusqu'à Auckland, et notre chauffeur n'est autre queeeee... Karlyn ! JOIE, allégresse, on retrouve du même coup certains copains du bus pour un ultime bout de route ensemble, dont Aleksander l'Allemand et Vivian la Brésilienne.

Et parce qu'on a une journée entière à passer coincés dans un bus, Karlyn nous annonce qu'il a pris une grande décision : pour faire passer le temps, il va nous donner le choix entre s'occuper en regardant des films encore jamais diffusés dans son bus, ou s'endormir devant ces films qu'il qualifie lui-même de pourris. Indice : le premier s'appelle partie 1, le second s'appelle partie 2 et le troisième s'appelle partie 3, et tout au long, ils marchent.
BINGO, MARATHON SEIGNEUR DES ANNEAUX.
Si je doutais encore de ne pas aimer : je me suis endormie durant chaque film. Au même endroit, comme toujours. C'est quand même fou. Maiiiis je regarde quand même, juste pour le plaisir de voir les paysages de l'écran se superposer à ceux qui défilent par les fenêtres. Un genre d'expérience en 4D inédite. Et après 12h de route, on débarque à Auckland, on dit au revoir pour de bon et on gagne notre auberge, le Nomads, qui nous abrite pour les deux nuits à venir.


Et maintenant, un court intermède de lose.
Quand on revient dans notre chambre vers midi, le lendemain matin, et qu'on nous dégage comme des malpropres parce que des gens, qui ont payé plus cher que nous, doivent être ensemble dans notre chambre. Et qu'en plus, on se fait réprimander parce qu'on était introuvables et que c'est un scandale. Puis qu'on se fait carrément envoyer chier parce qu'on devrait s'estimer heureuses d'avoir quand même une chambre, et d'avoir pu bénéficier du discount alloué par la compagnie Stray, qui nous a réservé l'endroit. WHAT. THE. FUCKING. FUCK.
Je crois bien que c'est la première fois qu'on me reproche un problème de surbooking alors que je fais pas partie du putain de personnel. Bande de tocards.
Voilà. 



Donc on refait nos valises à la va-vite sous les regards furieux des femmes de ménage (c'est pas notre faute, bordel de cul), on les balance dans un coin blindé d'autres sacs et on décide d'aller se détendre au zoo d'Auckland en compagnie d'Aleksander, où on s'extasie devant tous les animaux, où on voit le kiwi (CHANCE !) et où, surtout, je redécouvre avec joie le kea.

Le kea, c'est un perroquet de montagne, endémique de Nouvelle-Zélande pour changer, qui a cette particularité d'être très, très fainéant. Il ne vole pas. Il a des ailes, il s'en sert pour rétablir son équilibre lorsqu'il saute, ou pour planer quand il veut aller plus loin plus vite, mais sinon, il ne vole pas. Jamais. Il n'avait pas de prédateurs jusqu'à très récemment, à l'image des kiwis, alors pourquoi se fatiguer ? Et on ne change pas des millénaires de flemmardise en quelques siècles. En plus de ça, le kea est un oiseau diablement intelligent et très curieux. Ceux qui ont eu la chance de le croiser dans la nature pourront en témoigner (et vous raconter combien ils ont été harcelés pour de la nourriture, haha). 
Moi je suis fan de cet oiseau. Encore plus depuis que j'ai aperçu que son plumage, majoritairement vert kaki, virait au bleu au bout des ailes et de la queue, et au orange vif sous les ailes.




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