20 janvier 2016

Rotorua - capitale de la culture maorie, de l'eau chaude et de l'odeur de pet.





Jour 147
Vendredi 6 février

Et maintenant, un court intermède de lose.
Il était une fois deux meufs, une grand-mère et un boudin, qui avaient pris le bus la veille, directement après la visite d'Hobbiton, pour se rendre à Whakatane afin d'aller visiter la White Island le lendemain. La White Island, c'est un volcan à 50km des côtes, que l'on peut explorer, dans lequel on peut marcher avec des masques à gaz. L'excursion coûte la peau des fesses mais hé, se promener DANS un volcan actif au milieu des vapeurs de soufre ?
JE VEUX.
Sauf que ces deux meufs n'avaient pas prévu que, malgré le soleil radieux, l'excursion serait annulée à cause du vent. Et qu'elles seraient venues pour rien, pour repartir avec une frustration grosse comme ça. Parce que, bien évidemment, ces meufs n'avaient pas franchement le temps d'attendre plusieurs jours au milieu de la ville — disons-le — franchement morte qu'est Whakatane, que l'excursion soit de nouveau à l'ordre du jour. Alors ces meufs ont fait la grasse matinée jusqu'à 11h dans des lits super confortables dans un dortoir vide, et elles ont repris le bus en sens inverse avec la grande satisfaction de n'avoir rien foutu.


Retour à Rotorua.

Rotorua, c'est une ville qui se trouve au "carrefour" de l'île Nord. À 3h de route d'Auckland, à 2h de la Bay of Plenty à l'Est et à 3h de la côte Ouest, les Kiwis y viennent souvent le temps d'un week-end ou pour les vacances, parce qu'il y a pas mal de choses à faire.
Déjà, c'est THE place en NZ pour tout ce qui concerne l'activité géothermique : sources chaudes, spas, boue qui blop, t'as même deux geysers, respectivement dans le parc de Te Puia et dans la vallée de Wai-O-Tapu. Niveau dépaysement, c'est pas mal. Mais c'est aussi la capitale officieuse de la culture maorie, dans le sens où il y a des tonnes de "parcs" qui proposent des dîners spectacles où les Maoris dansent le haka à la lumière du feu. Et y a pas que ça. Une tonne d'activités liées à l'agriculture et aux animaux sont disponibles, ainsi que des activités "dépaysantes", comme le Zorbing, qui consiste à dévaler une pente dans une grosse boule remplie d'air.
Voilà voilà.


Honnêtement, je suis pas de méga bonne humeur, et le Boudin non plus. Je suis frustrée (je ne reviendrai plus jamais ici et j'ai loupé la White Island, putain) et j'ai mal partout (#polyarthrite)(mais je le savais pas, à l'époque). Le Boudin est frustrée, soûlée par ma frustration et elle en a marre de bouffer des nouilles chinoises et des sandwichs. Et on ne plaisante pas avec un Boudin affamé. 

C'est donc d'un très commun accord qu'on a dit merde à la marche, et qu'on a opté pour une après-midi au Polynesian Spa, des sources chaudes thérapeutiques et relaxantes. Pour le trouver c'est assez simple : tu suis l'odeur de pet. Plus c'est fort, plus tu chauffes. Et plus tu chauffes, plus t'es dans l'eau, hahahaha. Non bon, sérieusement. J'ai pas lu des avis super positifs sur ce spa, mais je l'ai pas trouvé si cher que ça (15€ l'entrée, c'est moins cher qu'à côté de chez moi), et assez cool dans son genre.
Les bassins sont en extérieur, avec une vue directe sur un coin du lac de Rotorua, sa partie thermale, c'est-à-dire avec de la fumée un peu partout et de la boue qui blopblop, et... ça ressemble à l'Islande. Volcanique, un peu surréaliste tant en terme de paysage que de couleurs. Et puis hormis le soufre, le Polynesian Spa a un autre bassin avec d'autres minéraux bons pour les articulations, dans lequel je me suis dissoute pendant des heures avant... (attention comique de répétition) que les Chinois arrivent par paquets de bus, et qu'ils PLONGENT dans les bassins en PARLANT TRÈS FORT PARCE QU'ILS SONT SANS DOUTE SOURDS. 
Je t'épargne le bermuda blanc et transparent de ce monsieur poilu qui... oh mon dieu non, trop tard, on a vu son string noir en-dessous.

On est reparties de ce spa en mode cosmonaute, tellement zeeeeen qu'on avait l'impression de flotter dans l'espace. 

Et puis le soir, on s'est rendues sur la Eat Street qui, comme son nom l'indique, est une rue entièrement consacrée à la BOUFFE. Il y a des restaurants et uniquement des restaurants, des brasseries des cafés et tout ce que tu veux mais leur point commun, c'est qu'ils servent impérativement de la NOURRITURE. 
Si t'as tout suivi, c'est là que l'estomac du Boudin entre en jeu.
Le mien aussi, j'avoue.
Et en fait, on s'est juste tapées un GROS HOT DOG OMNOMNOMNOMNOMNOM. Nom.



Hot dog qu'on est allées déguster au bord du lac, sous le soleil couchant pour voir les mouettes se battre, avant d'échouer au Lava Bar, le bar rattaché à l'auberge de jeunesse (le xBase, une chaîne que je DÉ-CON-SEILLE-PUTAIN)(j'y reviendrai). On y rencontre deux charmants Kiwis en week-end, avec lesquels on passe une agréable soirée, bière(s) à la main, à essayer de capter leur accent imbitable quand ils parlent trop vite, à discuter de tas de choses, du cliché des Français qui fument tous (COMMENT TIPHS, TU NE FUMES PAS MAIS T'ES PAS FRANÇAISE) et de la fusillade à Charlie Hebdo, entre autres. Eh oui, même à 20 000 km, on en parle partout. 


Il y a beaucoup de majuscules, dans cet article, je m'emballe.

La Eat Street, de nuit. Photo trouvée ici (parce qu'évidemment, je pense jamais à prendre les trucs cons en photo)





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire