15 novembre 2014

Deux mois.



• Jour 62
Jeudi 13 novembre

Deux mois que je suis ici. ET J'AI RIEN VU PASSER (passey).

Y a deux mois, j'arrivais avec la gueule dans les choux et je savais pas encore à quel point j'allais paniquer. Je découvrais Auckland et trouvais la ville hideuse, je mangeais un repas par jour parce que pas faim, je m'endormais à 16h et me réveillais à 3h du mat' parce que arfeuhfeuhjetlagtamère. Alors bon, depuis deux mois, j'ai pas fait grand chose d'excitant, mais suffisamment pour faire un bilan. Un mini-bilan.

Par exemple, j'ai découvert que le chocolat chaud était ma plus grosse faiblesse. Dès que je vais quelque part, pas le choix, il FAUT que j'en aie un. En témoigne mon compte instagram. Ça, et puis les donuts. Et les muffins. Et le jalebi.

Les maisons néo-zélandaises sont froides. Très, très froides. Même quand il fait chaud. J'imagine que c'est appréciable quand il fait chaud, mais encore faudrait-il qu'il fasse chaud dans ce pays, et à un mois de l'été, je porte encore mes gros pulls. Ils connaissent ni le double-vitrage ni la laine de verre en même temps, ces péquenots.
Cher entrepreneur qui pense que la France est finie, viens monter ton business d'isolation en Néozélandie, viens.

Je ne veux pas d'enfants. Jamais. Vraiment. Déjà avant je le disais, là c'est définitif. Au-delà de l'aspect chiant de la chose en elle-même, il est hors de question qu'un jour je puisse tellement m'emmerder dans la vie qu'aller aider une classe de chiourmes à la piscine devienne l'événement le plus excitant de ma semaine.
La direction vous adresse ses sincères excuses si vous êtes une mère au foyer qui dédie sa vie à l'école et qui adore ça. Et les mères indignes vous remercient sincèrement de vous taper le sale boulot.

J'ai des coupines. Certaines vadrouillent en ce moment-même sur l'île du sud dans une voiture aménagée pour y dormir et me donnent des nouvelles qui me rendent impatiente de voir du pays, d'autres toutes récentes se cassent le cul en étant au pair pour des bébés en centre-ville. Et on va pouvoir visiter les alentours ensemble, parce qu'elles ont des voitures et qu'ici, ça sauve la vie.

Dans deux mois, je serai en Australie.


10 novembre 2014

Le dimanche au soleil, on a même pas voulu en faire une chanson.




• Jour 59
Lundi 10 novembre


PUTAIN, JE VOIS PAS LE TEMPS PASSER. 

Sans déconner, dans trois jours, ça fera deux mois que je suis ici et, si j'ai senti passer le premier passer bien comme il faut, le second a filé à la vitesse de l'éclair. Bon, c'est un peu la faute au NaNoWriMo (le National Novel Writing Month pour les non-initiés, ou le mois national de l'écriture)(qui est, d'ailleurs, international) qui occupe l'intégralité de mon temps libre. L'avantage, c'est que d'ici décembre, j'aurais certainement terminé cette histoire de pirates qui traîne depuis quatre ans. Et puis l'autre avantage, c'est que je vais me retrouver en décembre en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Et en décembre c'est Noël, et même qu'il y a déjà des décorations qui poussent à tous les coins de rue dans les centre ville.
Dans deux mois tout pile, mon contrat de fille au pair s'arrête. Et dans deux mois et deux jours, je décolle pour l'Australie.
Bordel, ça va passer beaucoup trop vite. 



J'avoue avoir été un peu désespérée la semaine passée. Ma famille est toujours adorable, mais la mère insiste pour cuisiner elle-même (ce qui part d'une bonne intention) les choses que ses filles ont l'habitude de manger (à savoir : de la bouffe indienne)(ouais ils sont d'Afrique du Sud mais elle est de Singapour, immigrée depuis l'Inde)(c'est bon vous suivez ?). Et moi bah ça parle pas vraiment à mon estomac. J'aime bien, hein, je découvre des trucs géniaux comme le thé masala (une tuerie) ou le jalebi, puis le curry globalement c'est pas dégueu, mais les pâtes me MANQUENT et y a JAMAIS DE CRÈME FRAÎCHE. Et je digère pas trop bien, mais on va pas s'éterniser dans les détails. Alors je me console à la tartine de Nutella et au pain perdu.

J'ai même pas honte de penser que je vais finir gonflée comme la tante Marge si je me contrôle pas. (et au pire, je vais fondre en Australie avec les approximativement trouze mille kilomètres à pieds que je vais me taper sous l'été tropical)(ou pas.)


Ici, mi-novembre, c'est l'équivalent de mi-mai, et il commence enfin à faire beau et chaud. Quand il y a du vent, c'est chiant parce qu'il souffle comme un enculé, mais quand il s'arrête... t'as l'impression de sentir physiquement l'absence de couche d'ozone tellement il fait chaud.
Aussi, je me languis du 24 décembre où on va faire une giga teuf avec un barbecue pour fêter le début de l'été. THAT'S GONNA BE AWESOME BITCH.


Avec tout ça, le retour du beau temps et l'envie de manger autre chose que de la nourriture épicée, ce week-end fut un peu sous le signe de la débandade. Samedi, après un Family Fun Day at School ennuyeux au possible, une kermesse quoi, au cours duquel j'ai fait la très généreuse donation de 3$ à l'association Kiwis for Kiwi pour obtenir trois biscuits en forme de kiwi (l'oiseau, pas le fruit, suivez un peu, on en a rien à secouer de sauver des fruits) et suis arrivée trop tard pour avoir les mains décorées au henné (la NZ, le pays du melting pot ultime), j'ai pété un câblounet et j'ai appelé à l'aide sur Facebook. 
Sur le groupe des Français en Nouvelle-Zélande plus précisément, ouais, je sais, je suis pas venue ici pour rencontrer des Français mais présentement je vous POUET.

Me demandez pas pourquoi, mais ici il aiment bien tricoter des col-roulés pour les arbres.

Et Ô JOIE, on a répondu à mon appel désespérée ! Une jeune femme adorable, au pair comme moi mais dans la banlieue sud d'Auckland, équipée d'une voiture a eu l'extrême gentillesse de me proposer de venir me chercher au fin fond de mon trou perdu... ce qu'elle a fait, avec une copine à elle. Et putain comme c'était cool. Direction Devonport, une charmante petite ville au nord d'Auckland qui donne sur la mer (en même temps, dans ce coin-là...) et sur la skyline de la city. 

Un arrêt dans un bar à la déco très sympa, le Hoxton, qui nous a servi un CHOCOLAT CHAUD AVEC UNE BARRE DE CHOCOLAT NOIR WHITTAKERS À CÔTÉ.
Ah oui et il se pourrait que le chocolat chaud ait officiellement été identifié comme étant ma kryptonite. 

DOUDA.


Bref, j'ai donc passé une excellente journée hier, la lumière FUT, j'ai rencontré des GENS et peut-être même qu'on va se revoir et ça va être cool avec l'été qui arrive. Sur ce, je vous laisse avec la maison qui portait l'écriteau "the Rainbow Villa".










6 novembre 2014

Dans la famille Niouzenvrac...



• J'atterris officiellement le 12 mars 2015 à Roissy, à 6h20, avec mon chaboudin.

• Et on enchaîne avec deux jours à Disneyland. Le décalage horaire ? Nique ta maman, même pas peur. En parlant de maman, j'aimerais bien qu'elle vienne avec nous, nous rejoindre là-bas, comme ça on ferait son anniversaire avec Mickey.

• En puisqu'on parle de parents, quand je reviendrai les miens auront officiellement divorcé. C'est sympa le changement, on sait jamais ce qu'il nous réserve et quand. 

• Zia a eu 9 ans mardi. Samedi, pour sa fête d'anniversaire, j'ai assisté au plus formidablement extravagant des anniversaires. Gâteau de grand pâtissier à 190$, spectacle de magicien à 220$, c'était un incroyable étalage de sous. Mais elle a kiffé, les invités aussi, j'ai fait des crêpes et le gâteau était le meilleur que j'ai pu manger de ma vie.


• Hier, on fêtait le Guy Fawkes Day, à grand renfort de barbecue (parce qu'ici c'est le printemps et il commence à faire plutôt bon) et de feux d'artifice. On a tiré les nôtres, que le papa a sorti d'une énorme boîte "Fireworks" remplie de bordel explosif. Et on en a tiré des vraiment gros. Qui allaient très haut. Et dont les grosses cendres sont retombées un peu partout. Dans ma bouche grande ouverte par exemple.

• J'ai mon visa touriste pour l'Australie et je regrette un peu de ne pas avoir le temps ni le budget pour en faire le grand tour, mais bon je vais pas me plaindre, je vais payer avec des pièces sur lesquelles y a des kangourous et des ornithorynques.

• Le mois de novembre c'est le NaNoWriMo. Le National Novel Writing Month. Et cette année j'essaie de participer sérieusement, et de rédiger les 50 000 mots du défi. Du coup j'ai encore moins de vie sociale. Mais j'ai bon espoir d'enfin réussir à terminer le roman que j'écris depuis quatre ans. Serait temps.

• Je rédige cet article depuis le cours de danse de Zia et c'est fou comme ces gamins puent des pieds.